[Presse] Le Temps ● SwissBorg, de la cyberbanque à l’app de trading
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[ Le Temps ⎟ Édition numérique du 09 avril 2020 ⎟ Page 13 ]
SwissBorg, de la cyberbanque à l’app de trading
Fintech. En plein boom du bitcoin, la start-up lausannoise avait levé plus de 50 millions de francs fin 2017, avec le projet de créer une banque suisse moderne, basée sur la blockchain. Ce mardi, elle a dévoilé une application d’achat et de vente de cryptomonnaie. Comment expliquer le décalage par rapport à l’ambition initiale? Par Sébastien Ruche
Premières lignes Fin 2017, SwissBorg avait levé plus de 50 millions de francs avec l’intention de créer la première banque suisse spécialisée dans les cryptomonnaies. Ce mardi, l’entreprise basée à Lausanne a dévoilé une application de trading de cryptomonnaies. Entre ces deux événements, SwissBorg a été l’objet de critiques de la part d’investisseurs mécontents et d’observateurs du milieu des technologies financières. Pourquoi le projet a-t-il changé à ce point? Que reste-t-il des fonds levés? Le lancement d’une banque est-il toujours envisagé? Fin 2017, alors que le bitcoin était lancé dans sa hausse vertigineuse jusqu’à 20 000 dollars, des dirigeants de SwissBorg avaient présenté au Temps leur projet de créer la première «cyberbanque». De lancer «une nouvelle époque pour la banque suisse». Les notions de banque et de «Swiss made» étaient omniprésentes dans leur discours et dans leur documentation. (…)
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[ Bilan ⎟ Édition du 8 au 21 avril 2020 ⎟ Page 16-17 ]
Face à la crise, des startups agissent
Le marché n’est pas mort et offre de multiples occasions de briller, d’innover et de proposer des conseils utiles, selon divers témoignages recueillis en Suisse romande. Par Myret Zaki
Premières lignes C’est décidé, Swissborg va lancer la «wealth app», son produit phare, en plein coronavirus. Cette application de trading à haute
vitesse de cryptomonnaies et de devises était très attendue par les investisseurs et la communauté de la société fondée en 2017 à Lausanne par Cyrus Fazel et Anthony Lesoismier-Geniaux. Un «live launch» en période de gel des activités fait sens pour les fondateurs, qui y voient «une opportunité de faire du trading et de l’arbitrage depuis chez soi, alors que tout le monde est sur son écran». Alexander Fazel, chargé de la communication, veut organiser un événement virtuel à l’occasion du lancement. «Nous testons différents outils de conférence virtuelle, de type remo.co.» Découragés par la crise? Plutôt l’inverse. «Décentralisés depuis notre création, nous avons l’habitude de travailler à distance avec Slack et Hangout, ayant des bureaux à Londres, au Canada, au Japon et en Ukraine», répond Alexander Fazel. «Avec le travail à distance, on ne peut plus contrôler les employés de la même façon et on est appelés à collaborer, à devenir des membres d’une communauté, chacun a une voix, est responsabilisé», ajoute Cyrus Fazel, pour lequel employés et communauté ne feront qu’un à terme. Pour Anthony Lesoismier-Geniaux, les structures de gouvernance et de pilotage datent de l’âge industriel et doivent évoluer. Il adhère aux valeurs de responsive.org, mouvement international né aux Etats-Unis, dont le manifeste encourage l’échange ouvert d’informations et le décloisonnement des entreprises (ou plutôt communautés) à travers le monde, ce qui repose essentiellement sur le virtuel. «La transition des grands groupes va s’accélérer, elle aussi.» (…)