[Presse] Entreprendre / Placement - Faut-il miser sur le bitcoin ?
-
Entreprendre - n° 317 - Édition de février 2018 - 3,90€
(Les avis exprimés dans cet article sont ceux de leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement celui du forum.)
Faut-il miser sur le bitcoin ?
Avec une valeur multipliée par cinq en moins de quatre mois, puis une chute de 25 % en une semaine, le bitcoin fait tourner les têtes. Est-il encore temps ou désormais trop tard pour profiter de ce phénomène spéculatif ?
Extrait (…) Près d’un an après le début de la folie bitcoin, la crypto-monnaie la plus utilisée a fait son entrée en bourse en décembre dernier. La première séance d’échanges sur le Chicago Board Options Exchange a confirmé la forte volatilité du bitcoin, dont le cours est monté jusqu’à 18 000 dollars alors qu’il s’était ouvert à 15 000 dollars. Mais le bond de la valeur du bitcoin, qui rattrapait le cours de l’or en mars dernier seulement, commence à inquiéter. La bulle spéculative autour de la monnaie virtuelle pourrait en effet conduire à un krach boursier si la confiance des groupes financiers s’érodait.
Extrait de l’Interview de Pierre-Antoine Dusoulier, président d’iBanFirst, plate-forme de services financiers pour les PME.
(…) Le pouvoir financier a-t-il changé de main ?
Ce sont d’ordinaire les particuliers qui se font dévorer par les investisseurs traditionnels, et ce malgré les règles de protection existantes. Mais à l’époque des fables numériques, c’est l’investisseur traditionnel qui est l’agneau, alors que le loup est l’informaticien. Et il est déjà dans la bergerie. Le pouvoir est désormais dans les algorithme, les lignes de code.
De la même manière que Google ou Amazon taillent des croupières à leurs homologues traditionnels dans le domaine du commerce, le numérique envahit peu à peu la finance. On ne sait à quel objectif répondait la création du bitcoin. On ne sait d’ailleurs pas exactement qui l’a créé. Mais au vu de la frénésie actuelle, il semblerait qu’il devienne un instrument pour prendre les institutions financières à leur propre jeu, Les voilà prévenues.Tous droits réservés