La Blockchain et le spectacle vivant
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Connaissant très bien le domaine du spectacle vivant je suis tombé sur cet article, que je vous fait partager, de l’IRMA, Association de ressources très connu des professionnels, qui à sortie un article sur la révolution de la blockchain au niveau de la billetterie de spectacle. Ça reste à l’état d’idée pour le moment mais ça peut évoluer assez rapidement…
*Pour Alex Mizrahi, directeur opérationnel de Chromaway, un autre pionnier des services de blockchain aux entreprises, les technologies de blockchain permettent également de mettre en œuvre une tarification dynamique (yield management), c’est-à-dire de faire varier automatiquement le prix des billets en fonction de la demande, afin d’optimiser le remplissage des salles : « si un spectacle est très populaire, les gains supplémentaires iront à la salle ou à l’artiste plutôt que dans les poches des revendeurs », explique t-il.
Avant de révolutionner la billetterie, les technologies de blockchain révolutionnent en profondeur la « billettique », c’est-à-dire tous les moyens informatiques et électroniques qui servent à émettre des e-billets, en transférer la propriété, en vérifier l’intégrité et en contrôler l’usage. Au-delà de la sécurisation en amont de toute la chaîne billettique, les technologies de blockchain introduisent une nouvelle couche de services - du paiement pair à pair à la certification d’identité et d’intégrité ; du contrôle d’accès à la gestion automatisée d’actifs numériques - qui ajoutent une nouvelle dimension à la billetterie électronique.
Associés aux solutions de stockage distribué et hautement sécurisé de documents ou d’autres types de contenus qu’une blockchain permet déjà de mettre en œuvre – par exemple, des captations audio ou vidéo de concerts, sur des réseaux peer-to-peer de contributeurs rémunérés en crypto-monnaie pour le partage de leurs capacités de stockage -, les services de jetons colorés et de contrats autocertifiés permettent de concevoir des scénarios totalement inédits comme, par exemple, le fait d’associer un droit d’accès permanent à la captation audiovisuelle d’un spectacle à tout billet électronique émis sous forme de jeton coloré et ayant permis d’y assister. Un moyen comme un autre de prolonger la durée de vie du billet après le spectacle, en tant qu’actif toujours susceptible d’être valorisé et échangé.
Émettre des billets de spectacles électroniques sur une blockchain donnerait plus de contrôle à la salle ou au promoteur sur sa billetterie, garantirait un certain degré de transparence dans les transactions, permettrait d’externaliser de nombreuses fonctions sans faire appel à des prestataires tiers (émission et suivi du billet, gestion des paiements, tarification dynamique, second marché, identification du porteur, vérification) et d’unifier les règles du jeu pour tous les points de vente. Une blockchain pourrait même servir à mettre en place du covoiturage collaboratif sur les festivals, et d’autres services autogérés du même type, en lien avec des systèmes de paiement sans contact, des applis mobiles dédiées et toutes sortes d’objets ou de bornes connectés.Au-delà de l’impact qu’elles auront en matière de billettique ou de gestion des droits de propriété intellectuelle, les technologies de blockchain permettent surtout d’écrire de nouveaux scénarios inédits d’exploitation des ressources collectives et d’organisation de cette exploitation, sur des bases beaucoup plus autonomes et distribuées. Les maîtres mots : confiance, décentralisation, autogestion, autorégulation, coopération et émancipation. Tout un programme ! Il ne s’agit plus que de remettre l’imagination au pouvoir : concevoir de nouveaux scénarios, les tester, les expérimenter, les mettre en œuvre, en un mot oser.*
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